Atmos

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Le projet Atmos démarre par l’étude de plusieurs territoires, portée par une intuition : celle que la terre porte en elle l’âme d’un lieu. J’ai sélectionné quatre localisations avec comme point de départ la présence d’une terre plus ou moins argileuse, agrémentée d’autres matériaux à proximité.

L’accélération de l’anthropocène et le déni de la finitude des ressources m’ont amené à choisir des lieux en permanente transformation, avec une impossibilité de me réapprovisionner en matières premières ou une inconstance de la source. Mon choix s’est tourné vers trois types de terres : de la vase de fond de baie (bai de Quiberon et Baie du Mont-Saint-Michel) couvert la moitié du temps par la mer, des terres agricoles exploitées en fonction des saisons et enfin des terres recyclés issues de chantiers francilien (via l’entreprise ECT) qui disparaissent sous des tonnes d’autres terres en quelques heures. La plupart de mes matériaux sont prélevés en petites quantités, quelques kilos et utilisés dans la masse ou projetés jusqu’à épuisement. Le cadre d’une palette de matériaux est donc posé par une exploration empirique des matériaux dont je dispose sur le moment.

La résilience de la vie dans la terre a nourri en moi un imaginaire du vivant souterrain, exploré avec des textures et motifs portés sur des formes organiques génériques. Les sculptures sont cuitent en mono-cuisson nue ou engobée au four électrique.